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CHAPITRE X.


La Comtesse d’Egmont. — Son Portrait. — Le Maréchal de Richelieu. — Sa Famille et sa Généalogie. — Anecdote sur Fléchier. — L’Oraison funèbre. — Le Comte de Gisors. — Le Maréchal de Bellisle. — Le Vidame de Poitiers. — L’Hôtel de Lusignan. — Pressentiment de Mme d’Egmont. — L’Abbé Cochin. — Scène étrange à l’Hôtel-de-Ville. — Faux miracles. — Le Comte d’Egmont. — Son Portrait. — Pressentimens de la Duchesse de Bourbon. — Pressentimens de l’auteur. — Singuliers pressentimens d’une Dame polonaise. — Le jeune Séverin. — Le Testament. — Le Catafalque et Mme de Parabère. — Voltaire et Mme de Créquy. — Mlle Clairon. — Le grand Couvert. — Lettre du Cardinal de Fleury. — Le Curé de Saint-Jean-en-Grève. — Le vieux Comte d’Aubigné. — L’office du Saint-Esprit. — Restitution d’une serviette.


Malgré la distance entre les dates et malgré la différence des âges et des caractères, après vous avoir fait entrevoir ma plus ancienne et ma meilleure amie, Mme de Marsan, je voudrais aujourd’hui vous faire connaître ma dernière et ma plus chère amie, Mme d’Egmont. On n’a jamais été plus parfaitement raisonnable et plus justement considérée que ne l’était Mme de Marsan ; on n’a jamais été plus étrangement déraisonnable et plus injustement calomniée que ne l’a été Mme d’Egmont ; mais on est forcé de convenir qu’elle y donnait sujet par un air de préoccupation romanesque, et surtout par un air d’ennui