Page:Créquy - Souvenirs, tome 2.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE III.


La maison, le Prince et les deux Comtes de Horn. – Leurs caractères. — Folie héréditaire dans leur famille depuis deux générations. — Jean de Wert, bâtard de Horn. — Son petit-fils, gouverneur de Wert. — Incarcération du Comte de Horn dans ce château. — Sa fuite et sa folie. — Le Grand-Forestier de Flandre. – Le Comte de Horn à Paris. – On cherche à l’y capturer. – Son procès. – Démarche de la haute noblesse auprès des juges. — La salutation magistrale. — Requête de la noblesse au Régent. — Liste des signataires. — Conférence avec le Régent. — Ses argumens. – Ses promesses. – Sa parole d’honneur. — Lettre du Duc de Saint-Simon au Duc d’Havré. – Supplice du Comte de Horn. — Billet du Duc d’Havré au Duc de Saint-Simon. — Proposition du Régent au Prince Emmanuel de Horn. – Sa réponse. – Condamnation à mort de 25 gentilshommes bretons. – Noms des suppliciés et des contumaces.

Une des familles les plus anciennes et les plus justement considérées de l’Europe nobiliaire est sans contredit celle des Princes de Horn et d’Ovérisque, Souverains-Comtes de Hautekerke et Grands-veneurs héréditaires de l’Empire. Ils ont pour agnats les Ducs de Looz et Corswarem, qui sont Comtes souverains de Héristal, berceau de la famille de Charlemagne, et ces deux grandes races ont toujours pris soin de leurs alliances avec une délicatesse attentive.