Page:Créquy - Souvenirs, tome 5.djvu/221

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE XI.


Le Prince de Lamballe et Geneviève Galliot (suite.) — Inquiétude de M. de Penthièvre. — Un souper chez le Duc d’Orléans (Philippe Égalité). — Suite d’une mésalliance. — Mme de Saint-Paër. — Encore un suicide. — Bonté de M. de Penthièvre. — Les caveaux de l’église de Dreux. — La Princesse de Lamballe. — Son mariage et sa mort.

M. de Lamballe avait espéré le bonheur et ne l’avait pas trouvé. Les exigences de son rang, la difficulté de se soustraire à l’attention, si ce n’est à la curiosité d’un nombreux domestique, la crainte qu’il avait d’alarmer et d’affliger son père, sa frayeur de provoquer la surveillance ou la malignité d’une foule d’oisifs, sans compter la certitude d’attirer tous les regards sur Geneviève en la laissant se montrer à Paris, ne fût-ce que dans les églises ! enfin la difficulté de la soustraire à tous les yeux, en l’y retenant comme prisonnière, et peut-être aussi le sentiment d’inquiétude et d’exclusion qui suit toujours un amour excessif, tout cela, dis-je, avait déterminé ce jeune prince à l’établir modestement dans une petite maison de campagne qu’il avait achetée de M. Bouret de Valroche, à Clamart-sous-Meudon ; ce qui faisait que M. de Lamballe allait le plus souvent possible au château de son père à Sceaux-Penthièvre.