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SOUVENIRS

cessamment, sans aucun doute, et que lui, Duc d’Orléans, allait se trouver à la merci d’une indiscrétion du mari de Geneviève, en but à l’irritation de M. de Penthièvre, à la colère des autres Princes du sang, à la défaveur de LL. MM. devant lesquelles il ne paraissait jamais alors que sous le masque du sujet le plus exactement fidèle et du courtisan le plus soumis ; on pourrait dire le plus obséquieux.

Il est inutile de vous parler des séductions qui furent employées pour attirer le Prince de Lamballe à Mousseaux, et j’y répugnerais !…

Il paraît qu’on avait mélangé quelque drogue cyprine ou quelques mélanges de spiritueux dans la boisson que le Duc d’Orléans fit servir à son beau-frère, lequel avait l’habitude de boire et manger chez les autres, ainsi que chez lui, précipitamment et sans prendre garde à ce qu’il faisait[1] ; mais il avait conservé le souvenir avec le regret de certaines choses

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(Il se trouve ici deux pages soigneusement raturées et complètement illisibles)

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  1. A la suite d’une maladie sérieuse, et n’ayant pas moins de 20 ans alors, son père l’avait fait dispenser du maigre, et le faisait placer à table à côté de lui pour surveiller son régime alimentaire et lui faire prendre les eaux de Forges. M. de Lamballe était là-dessus d’une insensibilité si parfaite, ou d’une distraction tellement exemplaire, qu’il ne s’était pas aperçu qu’il avait bu des eaux minérales et mangé de la viande pendant tout le carême.
    (Note de l’Auteur.)