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Page:Créquy - Souvenirs, tome 5.djvu/35

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DE LA MARQUISE DE CRÉQUY.

allait trop dire, et s’arrêta bien à propos, croyait-il. Mais voici précisément Mme de la Reynière arrivant en visite, et minaudant et roucoulant pour tout le monde, à son ordinaire. — Eh ! bonjour donc, cher Abbé ! dit-elle à M. Lamourette… Je suis toujours si charmée de vous rencontrer !… Vous savez que j’étais votre première pénitente ; et j’arrivais alors de chez mon oncle d’Orléans… Nous devrions nous voir souvent, mon cher Abbé. Venez donc souper avec moi jeudi prochain. Nous aurons M. de Lafayette et M. de Condorcet : n’y manquez donc pas[1].

  1. Il est singulièrement prodigieux, il est miraculeux peut-être que, parmi tous les crimes de la révolution française, on n’ait jamais entendu parler d’aucune révélation pénitencielle et sacramentelle de la part d’aucun prêtre apostat.
    (Note de l’Auteur.)