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CHAPITRE V.


Le Duc de Chartres. — Mot sanglant qui lui est adressé par M. de Lamothe-Piquet. — Son infâme conduite à l’égard de sa mère et de sa sœur. — L’Abbé Delille. — Engagement pris par Mme  de Créquy à son sujet. — Le Comte d’Estaing et le Comte de Grasse. — Injustice de l’opinion publique à l’égard de ce dernier. — Portrait de l’Abbé Delille. — Les bénéfices et l’Académie française. — Bonté de M. le Comte d’Artois pour l’Abbé Delille. — Projet de Monsieur, frère du Roi, sur le duché de Créquy. — Prérogatives de cette terre. — Le Comte de Bonneval. — Son caractère et son apostasie. — Sa mort. — Audience et interrogatoire à l’Assemblée nationale. — Mot de l’Abbé Delille au citoyen Lamourette. — Son refus de composer un hymne républicain. — Prétexte allégué pour son émigration. — Le reliquaire grec et la charte du Bas-Empire. — Mention des familles de Pressac, de Coucy, et Hurault de Vibraye dans ladite charte.

Vous n’auriez pu voir sans douleur et sans en avoir la rougeur au front, toutes les satires qui furent publiées contre le Duc de Chartres à son retour de la bataille d’Ouessant. Un prince du sang royal de France qui avait manqué de courage !… C’était pour tout ce qui portait un cœur français une amertume étrange, une honte inouie ! On n’imaginait pas alors ce qu’il aurait le courage de publier plus tard à propos de sa naissance et sur la conduite de sa mère !…