étrangères. On osait lui confier une partie des secrets de l’État ; et comme cet homme était d’une subtilité diabolique, il devinait le reste. On a su qu’il avait trafiqué des intérêts de la France, au profit des révoltés américains. Avec quatre élémens de perdition, tels que Voltaire et M. de Maurepas, M. Necker et Beaumarchais, comment voudrait-on que la révolution ne fût pas survenue ?
Ce dernier avait pris la liberté d’écrire à Monsieur, pour le solliciter en faveur d’une certaine Mme Lecluse ; et comme le nom de cette femme était Vollois ou Valois, il avait l’impertinence de supposer qu’elle était peut-être issue de quelque rameau puîné de cette branche royale, comme un fruit piqué des vers et tombé ? Il alla s’aposter sur le passage de Monsieur, qui lui dit, sans le regarder et sans s’arrêter : — M. de Beaumarchais a l’inconvénient de parler de ce qu’il ne comprend pas, et de se mêler de ce qui ne le regarde point. Il ne suffit pas d’un nom pour établir une généalogie. Est-ce que M. Caron de Beaumarchais descend du Grand-Amiral de Pluton ?…
Beaumarchais protégeait encore une autre famille qui portait le nom de Duchâtel, et sans penser à ce qui pouvait en résulter, il avait glissé bien étourdiment dans un de ses pamphlets, en note et mal à propos de toute manière, que son ami Duchâtel était de cette ancienne famille qui subsiste encore en Bretagne. Le Comte du Chastel, aîné de sa maison, dénonça l’affaire au parlement, qui fit saisir le mémoire et qui condamna l’auteur à payer cent louis d’amende à l’Hôtel-Dieu de Paris.