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DE LA MARQUISE DE CRÉQUY.

connu, mais je sais qu’il est joli garçon. Il est très bien recommandé de la part d’une personne que je n’ai jamais ni vue, ni connue, mais elle en répond, et du reste, c’est ma cousine de Breteuil qui m’a envoyé cette requête pour vous la faire tenir. À raison du cousinage, ayez l’obligeance de m’écrire que vous ne le pouvez pas, afin que je puisse montrer votre lettre à la Baronne. »

Froullay-Créquy.


M. Turgot me répond ; je n’y comprends rien ; Lauzun s’en mêle, votre père se fâche, M. de Richelieu (doyen de Nossgrs les Maréchaux) nous rend le service de faire mettre mon fils à la Bastille, et le Duc de Choiseul a l’obligeance d’envoyer M. le Vicomte, avec son régiment, dans les Antilles, où il est resté de cinq à six ans. C’est la seule fois de ma vie que je sois intervenue dans une poursuite de lettres de cachet pour exécution d’emprisonnement ou d’exil.

Si le billet en question n’était pas de votre grand’mère de Créquy, il était de votre grand’mère de Simiane, et ce petit de Choiseul, qui n’avait aucune sorte d’esprit, n’avait fait autre chose que de le copier.

Je m’aperçois que je ne vous ai encore rien dit sur les économistes qu’il ne faut pas confondre avec les encyclopédistes. J’ai toujours eu l’intention de vous parler de M. Turgot, lequel était un véritable ami pour votre père et pour moi. Mais je n’ai pu retrouver les notes que j’avais écrites à son sujet,