Page:Créquy - Souvenirs, tome 9.djvu/173

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parti sénestre, d’azur à la fasce d’or, accompagnée en chef de 4 billettes du même, posées l’une en chef des trois autres, et ladite fasce accompagnée en pointe de trois autres billettes d’or posées en fasce.

Il est à noter que la reproduction de ces mêmes armoiries parties de Crequy, et la même adjonction du nom de Créquy-Montfort de la part des descendans de Tanneguy Le Compasseur, se sont renouvellées et perpétuées jusqu’à M. le Marquis de Courtivron, chef actuel de cette maison sans aucune réclamation de celle de Créquy, laquelle n’a exercé aucun coutrôle sur un grand nombre d’actes, ostensiblement passés dans le ressort du Parlement de Paris (notamment pour l’érection de la terre de Courtivron en Marquisat, comme aussi pour les actes relatifs aux mariages de deux Marquis de Courtivron, du même nom de Le Compasseur Créqui-Montfort, avec deux filles de la très-illustre et puissante maison de Clermont-Tonnerre). Sans accumuler à cet égard des preuves inutiles et surabondantes, il est suffisant à observer que dans l’Histoire du parlement de Bourgogne, par Palliot, édition de 1649, les armes de Claude Le Compasseur, Chevalier et Seigneur haut-justicier de Courtivron, s’y trouvent parties des armes de Créquy, précisément comme on les voit disposées sur l’épitaphe de Tauneguy Le Compasseur de Crequy-Montfort, à l’abbaye royale de St-Loup de Troyes.

À l’égard de ces deux adjonctions nominale et héraldique dont la date parait remonter à la fin du XIVe siècle, attendu que Tanueguy Le Compasseur de C’réquy-Montfort devait être sexagénaire à l’époque de son décès ainsi qu’il doit résulter de l’âge de son fils en 1471, il ne s’ensuit pas que l’origine inconnue de ces deux adjonctions puisse invalider un droit acquis depuis plus de trois siècles et toujours exercé sans contestation de la part des Sires de Créquy, tant de la branche Ducale entée sur les Sires de Blanchefort que des branches puinées des Marquis de Heymont, des Comtes de Canaples et des Seigneurs de Bernieulles.

Ou en est réduit, pour expliquer l’origine et le motif de cette adjonction des armes et du nom de Créquy à celles et celui de Le Compasseur, à la proposition suivante :

Il appert des titres provenus du cartutaire du dernier Marquis de Créquy-Heymont, et recueillis par Dom Villevieille, ancien archiviste de l’Abbaye de St-Germain-des-Prés-lez-Paris, lesquels