Page:Créquy - Souvenirs, tome 9.djvu/172

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la descendance naturelle et en lignée légitime de sa femme Marguerite de Bray, petite-fille de Bertrand Le Compasseur et de Françoise de Sénecterre, ci-dessus mentionnés ; lesquels avaient eu pour fils Guillaume Le Compasseur, mari d’Edmée de Ferrette qui furent père et mère de Giles le Compasseur, ainsi que de Thevenotte et de Simonne Le Compasseur, laquelle Simonne avait épousé Jean de Bray, dont fut issue Marguerite de Bray, femme dudit Pierre de Bey, lequel en vertu des preuves fournies par lui sur l’extraction de sa femme, obtint recognition de sa noblesse et confirmation des priviléges y annexés suivant la coutume du comté de Champagne. Cet acte établit suffisament que les descendans des anciens seigneurs d’Ope et d’Estagel, étaient venus s’établir au comté de Champagne et qu’ils s’y trouvaient assimilés aux premières familles de cette province, où le ventre annoblissait, c’est-à-dire où les filles de grande race avaient le privilège de transmettre leur noblesse à leurs descendans. Il appert du même jugement que Bertrand Le Compasseur, mari de Françoise de Sénecterre, était né à Elne en Roussillon, vers l’année 1330.

Relativement à l’adjonction des noms de Créquy-Montfort à celui de Le Compasseur, il est produit un procès verbal émané du lieutenant-général au baillage de ladite ville de Troyes, constatant qu’à la requête de H. et P. Seigneur, Messire Jacques de Brancion Chevalier, Seigneur de Vidarjent et autres lieux, et de Haute et Puissante Dame, Madame Marie-Jeanne Claude-Madeleine Le Compasseur de Courtivron, son épouse, il existe en l’église de l’Abbaye royale de Saint-Loup de Troyes, une épitaphe gravée sur cuivre, en l’année 1471, et dont voici la teneur : HIC JACET TANEGUIDUS LE COMPASSEUR A CREQUI MONTFORT, CUJUS ALIX DE CHAUVIREY CONJUX EJUS ET ROBERTUS FILIUS HOC POSUERUNT EPITAPHIUM. MIL CCCC LXXI. Les armoiries de Tanneguy Le Compasseur de Créquy-Montfort se trouvent gravées sur la même table de bronze, et voici comme elles sont figurées audit procès-verbal : Parti d’un trait. Au premier coupé, au premier du coupé parti, au premier parti d’azur aux trois compas ouverts (d’or ou d’argent, car le métal du blason n’en est pas visible, 2 en chef et 1 en pointe. Au 2me du parti d’or au créquier de gueules. Au 2me du coupé bandé d’or et d’azur, de 7 pièces. Au 2me du