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D’après le billet du sieur Josselin, je me rendis exactement tous les jours, et plutôt deux fois qu’une, chez le sieur de la Porte, jusqu’au 31 d’octobre ; mais il fut toujours invisible, tantôt sous prétexte de mille affaires intéressantes ; puis malade, puis enfin qu’il étoit en campagne et qu’on ne pouvoit savoir quand il reviendrait, quoique les sentinelles m’assurèrent toujours qu’il il étoit chez lui.


Réponse de M. de Montmorin à M. Alexandre de Créquy, né Bourbon-Montmorency, Hôtel-Royal de la marine, rue de Richelieu, n° 71, en date du 31 octobre 1791.

Il est bon d’observer ici que le sieur de Montmorin à adressé jusqu’à présent toutes les lettres qui me concernoient à l’aventurier Bésuchet, soi disant de Crequy.

J’ai reçu, Monsieur, les deux lettres que vous m’avez écrites les 21 et 24 de ce mois.

Vos réclamations contre la maison de Crequy étant totalement étrangères à mon département, je ne puis m’y immiscer ni directement ni indirectement, et c’est à vous à déterminer ce qu’il vous convient de faire à cet égard.

Quant aux sujets de plainte que vous prétendez avoir, à cause de votre détention, ils sont antérieurs à mon entrée dans le ministère, etc.


Copie du procès-verbal des maître-ès-arts en médecine et chirurgie, déposé à l’Assemblé Nationale, le 15 novembre 1791.

Nous, soussignés, maitres-ès-arts de l’université de Paris, membres du collège de l’académie royale de chirurgie, anciens chirurgiens-majors des camps et armées du roi et du régiment des ci-devant gardes françoises…, attestons et certifions à qui il pourra appartenir, avoir été mandés, le 10 octobre dernier, pour donner nos soins à monsieur de Creqy, né de Bourbon-Montmorency, demeurant à Paris, rue de Richelieu, Hôtel-Royale de la Marine ; lequel se plaignoit d’une prostration complète des forces