puis huit heures du matin, jusqu’à midi, et depuis deux heures après midi jusqu’à six heures, à l’adresse ci dessus, depuis le premier juillet 1792 jusqu’au premier janvier 1795.
Toutes les lettres, adresses et don ou prêts, doivent être envoyés franc de port, et l’ouvrage sera envoyé de même.
Dès ma plus tendre jeunesse, je fus l’innocente victime du despotisme ; sous l’ancien régime qui, pour me frustrer de mes droits légitimes et se les approprier, me traina de cachot en cachot, et chargé de fers jusqu’en la cinquante-sixième année de mon âge, en me supposant de faux crimes et en me donnant un autre nom que le mien, pour que les personnes qui s’intéressoient à mon innocence opprimée ne pussent découvrir les lieux de mon affreuse retraite.
L’Assemblée nationale Constituante, ayant été parfaitement convaincue de mon innocence et de la légitimité de mes réclamations, brisa mes fers et me fit rendre ma liberté, le premier mars 1791, avec assurance qu’elle me donneroit une indemnité et une pension viagère, ce qui me fut confirmé par l’Assemblée nationale Législative et exécuté en partie par la Convention Nationale, comme on peut le voir par son décret en date du 12 décembre 1792. Depuis mon arrivée à Paris en août 1791, et surtout depuis le premier mai 1792 que je suis domicilié rue Cocatrix, n° 9, en la Cité, ma bonne conduite, accompagnée du patriotisme et du civisme les plus purs, me mérita tellement l’amitié, l’estime et la confiance de mes concitoyens, qu’ils m’élurent successivement membre du comité de discipline militaire ; puis l’un des quarante