Page:Créquy - Souvenirs, tome 9.djvu/38

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faire remettre entre les mains des chefs vendéens, Louis XVII et sa sœur le 13 juin (25 prairial) pour tout délai ; que le comité de salut public s’engageait égaiement à déclarer la religion catholique, religion dominante de l’État ; qu’il rappellerait tous les Français émigrés depuis le 14 juittet 1789, et qu’il donnerait des ordres secrets aux administrateurs des départemens frontières, afin de faciliter aux princes français les moyens de se rendre dans le Poitou, l’Anjou et le Maine, sous la condition expresse que les Vendéens n’inquiéteraient en aucune maniére dans cette partie, non plus que les Chouans dans la Bretagne et la Normandie, les individus qui traverseraient le pays munis de passeports du comité de salut public, et que les individus pourraient arriver sans obstacle soit à La Rochelle, soit à Brest, soit à Nantes, soit à Cherbourg.

« Telles furent les promesses faites solennellement au nom du soi-disant comité de salut public, par les six représentans du peuple. Ce sont là les conditions que vous êtes venus nous offrir dans nos foyers, Représentans fourbes et trompeurs ! ce sont là les paroles que trois d’entre vous avez prononcées, dans notre dernière entrevue. Nous le jurons, a la face du Dieu de vérité, et nous le prenons à témoin de ce que nous avançons aujourd’hui ; une heure seulement avant la signature du traité de paix, il fut convenu que les conditions ci-dessus rapportées demeureraient comme clauses et articles secrets, afin de préparer les esprits, et qu’on parvint à amener l’ar-