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aux bureaux du journal auquel Johnson appartenait.


X

Constance ne trouva pas Johnson sans avoir plusieurs fois demandé son chemin et sans l’avoir perdu presque aussi souvent, dans l’immense bâtiment où étaient situés les bureaux du journal. Son apparition ne manqua pas non plus d’exciter la surprise et l’admiration des nombreux reporters, commissionnaires, et autres employés de l’administration qui la virent passer rapidement de corridor en corridor. Johnson se trouvait heureusement dans son bureau.

« Entrez ! dit-il d’un ton bref, sans lever les yeux. Voyons… qu’est-ce encore ? Oh ! fit-il en voyant la jeune fille debout devant lui, je vous demande pardon, madame !

— C’est à M. Johnson que j’ai le plaisir de parler ? » demanda Constance.

Elle commençait à être surprise de son audace et regrettait presque d’être venue.

« Oui, madame, et mon temps est à votre service, dit le journaliste en avançant son meilleur fauteuil.

— Merci. Je ne vous importunerai pas longtemps. Voici le manuscrit d’un roman… »

Johnson l’interrompit brusquement.

Excusez-moi, madame, mais pour éviter tout

malentendu, je vous dirai franchement que nous ne publions jamais de romans…

— Je le sais, interrompit Constance. Permettez-moi de vous expliquer… »

Johnson inclina la tête et prit une attitude attentive.