Page:Crawford - Insaisissable amour, av1909.djvu/304

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comme tout le monde. En tout cas, je ne vous aurais pas prévenu. Votre père et vous, on le savait, n’étiez pas en bons termes avec Tom et si l’on vous avait envoyé chercher, cela aurait pu faire croire que nous connaissions le contenu du testament.

— Je comprends, dit George. Merci. Vous avez été très prudent. »

Il prit l’acte des mains de Trimm et le lut en hâte. Son contact lui était désagréable en lui rappelant où il l’avait vu en dernier lieu.

« J’aurais cru qu’il en eût fait un autre après ce que je lui avais dit, remarqua George. Êtes-vous bien certain qu’il ne l’ait pas recommencé ?

— Positivement. Il l’a gardé constamment avec lui. On l’a trouvé sous son oreiller après sa mort. Ses dernières paroles ont été pour que vous héritiez sa fortune, que vous le vouliez ou non. C’était chez lui une idée fixe. Je pense que vous savez pourquoi. Il sentait qu’une partie en appartenait de droit à votre père. La transaction par laquelle il l’avait acquise était légale… mais étrange. Il y a des singularités dans la famille de ma femme. »

Sherry Trimm détourna la tête et tira nerveusement sa moustache.

« Il y aura bien des formalités, continua-t-il. Tom possédait des propriétés dans plusieurs États. Je vous ai apporté l’inventaire. Vous pourrez entrer immédiatement en possession à New York, bien entendu. Cela demandera un peu de temps pour arranger le reste et faire homologuer le testament au moins une douzaine de fois. S’il vous convient de vous installer dans la maison dès aujourd’hui, rien ne vous en empêche, il n’y a personne pour s’y opposer.