morceau de mur d’enceinte, puis elle courut autour de la montagne en spirale en laissant tomber les maisons. Les maisons des pauvres gens tombèrent comme elles purent ! Cela fit du désordre, de l’encombrement, des rues tortueuses : on ne pouvait guère espérer mieux !… La grande rue alla en spirale tout autour de la montagne, juste comme la ville avait couru ; et, le long de celle-ci, elle avait jeté une église par-ci, un palais par-là… Elle eut pourtant assez d’ordre pour conserver ce qu’il y avait de mieux pour tout en haut… Quand la ville arriva au sommet du Monte-Chiaro, elle étendit une place, et posa là-dessus l’Hôtel de Ville, le Dôme et le vieux palais Geraci. »
Et cette ville de Diamante, ainsi miraculeusement fondée, sera une ville de miracles. On vient de tous côtés à son église, qui renferme un petit Christ doré, enlevé à l’église d’Aracœli, à Rome, et qui jouit d’un pouvoir merveilleux.
On ne s’aperçoit pas que la statuette de l’Enfant-Dieu, volée depuis longtemps par une riche Anglaise, a été remplacée par une copie qui n’est pas exacte en tous points. Le vrai petit Jésus portait, sur son diadème, les mots sacrés : « Mon royaume n’est pas de ce monde. » Par erreur, on a inscrit sur le diadème du faux Christ : « Mon royaume n’est que de ce monde. »
Mais comment s’en serait-on aperçu ? On n’est