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inconscient et sans intention méthodique des éleveurs à la recherche de types de pigeons intéressants ou par la puissance de leur vol, ou par la beauté de leur plumage, ou par l’originalité de leur forme, ou par la qualité de leur chair, ou par l’ampleur de leur reproduction, que sont dues finalement la fixation et la multiplication des types actuellement courants.

Conclusions analogues si l’on compare entre elles les diverses sortes de chiens, ou de chevaux, ou de porcs, ou de moutons, ou de gros bétail, ou de gallinacés. Toutes les espèces domestiquées par l’homme et entretenues par lui depuis des siècles à l’état domestique sont extrêmement diversifiées. Et cependant dans chacune d’entre elles l’étude révèle une souche primitive commune. Même observation pour les Végétaux : qu’on veuille bien songer aux diverses variétés de cerisiers, de poiriers, de rosiers, de dahlias. Elles procèdent toutes cependant d’une forme sauvage unique.

L’étude des procédés d’un élevage qui produit des effets si remarquables s’impose donc à quiconque se préoccupe de l’origine des formes spécifiques animales et végétales.

Or cette étude met en évidence un mécanisme d’une grande simplicité.