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Page:Crevel - L’esprit contre la raison, 1927.djvu/37

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de petits gestes ossifiés, tremblotants, disposaient en bouquets faisandés les fleurs qu’elles avaient volées aux pourritures humaines. Et cet égoïsme morbide de vouloir se donner de grands airs. En vérité, tout cet attirail de messe noire ne pouvait produire des miracles et le secours qu’il demandait à tant de gestes, de lieux, d’êtres artificiels suffisait à prouver combien il était traître à soi-même celui qui osait parler d’un culte du moi, alors que son esprit, insuffisant à ses grands desseins, pour vivre, avait besoin d’un âne, d’une petite fille, d’un jardin.

Et, certes, ce n’était pas impunément qu’il avait choisi cette ville enfermée en soi et pourtant non capable de vivre de soi, condamnée à des coquetteries de vieille marionnette. Voilà pourquoi point n’est besoin d’attendre la Chambre des députés, la Ligue des patriotes pour juger de l’homme, pour le définir des fausses pierres dont il se limite, comme Aigues-Mortes de ses remparts. Donc, son influence fut de lettres et non d’esprit. L’écho barrésien