Aller au contenu

Page:Crevel - L’esprit contre la raison, 1927.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

l’esprit pour faire admettre aveuglément ses conclusions dans un domaine où ses facultés exceptionnelles ne s’exercent plus constitue une véritable escroquerie. »

Voilà une simple et définitive réponse à tous ceux qui, pour faire croire à leur audace, ont choisi des cocardes aux détails et couleurs inusuels, ont vanté l’orchidée d’Oscar Wilde et le boulon à la boutonnière de Picabia. Et que nous importe cette décomposition d’un mauve si faussement délicat dont se contraignit à vouloir être séduit Barrés au soir de son adolescence. Déjà condamné à ne point aller jusqu’au noyau dangereux, c’est comme dans un coin de sa propre mauvaise odeur qu’il respirait de ses narines parcheminées les miasmes des marais occidentaux. D’une Camargue illimitée, il ne se rappelait que certains remparts de carton-pâte, une ville théâtrale et avare et que le vent n’avait pas régénérée. La mort elle-même, il lui fallait tout un maquillage de symboles pour farder son mystère, et ses mains d’où ne partait nul faisceau d’ectoplasme mais qui, par