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Page:Crevel - L’esprit contre la raison, 1927.djvu/52

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capables d’abattre un jour les cartes et qu’ils éprouvent les premiers le grand charme issu des profondeurs. »

Comme la beauté de toute cette page de Louis Aragon et sa lyrique intelligence aussi font mieux comprendre par opposition tout ce qu’il y a de louche dans l’opportunisme et ses malices, dans l’attitude du monsieur qui se donne des airs pour paraître savoir à quoi s’en tenir. De même, de tous ceux qui prennent certains êtres, faits ou choses comme mesure d’autres êtres, faits et choses. L’obstination à juger petitement, à faire semblant de croire à la réalité, à donner cette réalité en aliment à l’esprit avec l’illusion que plus elle sera basse, facile, méprisable, moins elle comportera de périls, l’acharnement individuel à tout peser, relativement à soi, afin de tout accommoder à son intérêt propre, d’en prendre bonne opinion, les sourires attendris des critiques ou romanciers lotissant les steppes du rêve et, pour résumer, tout ce qui permet ou prouve l’habitude simpliste de