Page:Crevel - Le Clavecin de Diderot, 1932.djvu/135

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Au cas même où les remèdes auraient, momentanément, paru efficaces, rien de plus précaire que cette guérison, tant que les conditions de la vie, les rapports sociaux continueront d’être ceux qui firent la maladie du malade, le crime du criminel.

Et puisque chacun se croit Phœnix, s’il supplie qu’on brûle, anéantisse le guêpier de ses complexes, c’est dans l’espoir que, des cendres, vont renaître les frelons secrets dont le bourdonnement lui semble la plus belle, la vraie, la seule musique, la musique intérieure.

De l’imagination même (toujours le prétexte de l’humanisme et des humanités) n’a-t-on pas exigé qu’elle se contente de broder, rebroder et rebroder encore des arabesques autour des thèmes anciens.

Ainsi, tourne-t-elle en rond, nourrie de mythes les plus miteux, elle qui, active pourrait enfin rendre possible une vie qui ne serait plus, en faits et gestes, paroles et pensées, la parodie grotesque de ce qui fut.

Parallèlement aux autres, nous en avons vu, depuis trois lustres, de ces inflations satyriasistes et nymphomaniaques dont les excès, pour exaltés, exaltants qu’on ait voulu, a priori, les croire, ne révélèrent que la détresse et la sottise d’un monde.

De ces ébats forcenés, sordides, somme de