Page:Crevel - Le Clavecin de Diderot, 1932.djvu/136

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tout ce qu’elle décrète péché, afin d’en élaborer quelque damnante notion, l’Église tira profit. Elle ne pardonne à la chair d’être chair que lorsqu’elle grelotte. Vienne le temps des haillons, elle offre, en guise de calorifère, son puant giron.

Quant à ceux qui ne portent de haillons que moraux, les Madeleines et Madeleins repentis, une fois leurs forces usées, la confession (la bourgeoisie n’en fait-elle point ses délices ?) la pénitence leur sont autant de moyens de se rappeler une vie dont ils ne veulent plus ou qui ne veut plus d’eux.

Au reste, que tel ou tel se défende des tentations religieuses, qu’il opte pour le cynisme du temps qui est le sien, il constatera, se contentera de constater la rencontre en lui des injustices, des hideurs, des niaiseries dont il se trouve le point d’intersection, décidé à l’ignorance, au mépris systématique des lignes droites, courbes, brisées, trajectoires, ellipses, paraboles qui sont non seulement l’histoire du monde, mais l’écriture même de cette histoire.

Le miroir déformant de l’égoïsme a fait croire à une convergence que l’orgueil interprétera dans un sens final.

Même et surtout le plus dogmatique des