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Page:Crevel - Mon corps et moi (3e édition), 1926.djvu/121

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VII

LA MORT ET LA VÉRITÉ

Seule la mort, en pétrifiant les plus chers visages, permet de croire définitive leur expression et définitif aussi le sentiment qui en naît au plus secret de nous. Quant à ces affirmations que le mouvement sans cesse renouvelle, chacune est de quelque vérité, mais que le temps limite et qu’on ne saurait confondre avec la vérité.

Ainsi la minute actuelle fait un mensonge d’une franchise antérieure.

Mais cesse la vie, et toutes les ficelles se cassent. Les pantins renoncent aux subterfuges de l’agitation, à l’épilepsie simulatrice. Les édifices conventionnels s’effondrent sous