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Page:Crevel - Mon corps et moi (3e édition), 1926.djvu/186

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prêter, l’apaisement ne sera point chose de l’esprit.

La lumière demeure froide qui accuse des systèmes voluptueux ou cruels.

Comment ne point s’exaspérer ?

À force de me sentir seul, je me découvre méchant.

S’il m’arrive de le nier, le lendemain, je suis bien forcé d’en convenir. Mais parfois, au milieu de tous les minutieux instruments d’analyse qui les ont si bien combinés, les plaies des âmes, les malheurs de chairs n’exhalent même plus cette odeur chaude et qui, fétide, encore enivre.

Alors tout se fait algèbre, même pour mes sens.

Équation de peau sur les divans, lettres et chiffres humains se joignent, changent de place, cherchent des notions d’égalité, sans d’ailleurs paraître beaucoup s’amuser.

Je puis m’accuser d’avoir trop souvent et trop volontiers parlé d’amour. J’ai tout de