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Page:Crevel - Mon corps et moi (3e édition), 1926.djvu/190

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ur aise.

Au revoir, JE.

Au revoir, X.

Au revoir, Y.

Seul chacun des trois se retrouve soi-même. Une rue. Elle est droite ou du moins c’est comme si elle était droite. Il s’agit de marcher sans se soucier de savoir où elle peut bien mener.

JE est seul.

X est seul.

Y est seul.

Et voici que de leur solitude ils gagnent le sentiment de dignité, d’autant plus incroyable que prévu, et du sentiment de dignité une joie intérieure qui les incite à chantonner. Lyrique, devant un étalage de verroteries, de colliers en galalithe, de perles de Venise, JE s’arrête cinq minutes. X a choisi tout un bazar. Y se contente d’une affiche de cinéma. Ni JE ne voit la boutique de pacotilles, ni X le bazar, ni Y l’affiche. Au même instant sans se concerter ils ont découvert un même bonheur.