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Page:Crevel - Mon corps et moi (3e édition), 1926.djvu/221

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ancheur des draps, aux jours de brioche, d’eau bénite, de buis, de fiançailles, de pardon, et de mort douce, blancheur des draps blancs, et qui ne le savent, Ô vous, mon Dieu, pardonnez-moi.

Mon Dieu…

Mais quel rictus déjà creuse cette bouche.

Si je retrouve ou crois retrouver Dieu, est-ce pour la seule joie de me vouloir Lucifer. Encore les attitudes. La paix, mon intelligence ! Silence, littérature. Je ne suis pas un esprit fort. Je ne suis pas un bel esprit. Il faut recommencer :

PRIÈRE

Mon Dieu…

Hélas ! il faut encore me taire, car si je veux parler de Dieu, si j’ai un tel besoin de le prier, c’est qu’un goût du blasphème déjà me tente et cherche à me faire supérieur à