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Page:Crevel - Mon corps et moi (3e édition), 1926.djvu/55

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Peut me laver la solitude ?

Oui, à condition que s’oublient les anomalies de détail et que ne soit point frustrée l’angoisse, mon fauve aux belles dents.

Ainsi ai-je décidé qu’il en serait pour moi. Hélas ! en dépit de mes résolutions, c’est une surprise peureuse dès que la rose, dans une gare, à huit heures du soir, effleure ma joue.

Une rose qui m’effraie. Mon menton se croit-il donc coupable ? Je demande à mes amis : « Avez-vous la notion du péché ? »

La femme a pitié ! Cher, nos trains ne partent que dans vingt minutes. Allons boire !

Le buffet du P.L.M. à huit heures du soir.

Un escalier modèle escalier de l’Opéra mène les dîneurs à de somptueuses destinées. Nous voudrions bien monter au premier. Mais là il faut manger. Nous sommes condamnés au