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L'ËPIGRAMME 167

On pourrait multiplier ces exemples Ml y a dans ces épigrammes parfaites un charme analogue à celui que la poésie moderne cherche parfois dans le sonnet, mais avec plus de naïveté dans l'inspiration et plus de lar- geur dans le procédé : l'idée est bi^le, et cette idée se pare de brièveté et d'élégance. On comprend que la Grèce ait recueilli avec admiration ces échantillons achevés de son goût le plus pur et de son esprit le plus fin -.

1. V. notamment le fragm. i02.

S. Je n'ai rien dit du griphe (yp^çoç), sorte d'énigme en vers, et ordinairement on vers élégiaques, qui paraît avoir eu beaucoup de succès dans la société grecque du vi* siècle : on attribuait à Gléo- bule de Lindos, un dos Sept Sages, et à sa ûlle Gléobnline, certains « griphes » traditionnels dont un au moins s'est conservé jusqu'à nous (Bergk, Poeiœ lyr. gr,, t. II, p. 440, 3* éd.)< Si j'ai passé sous silence ce genre de poésie, c'est qu'il me parait n'avoir guère plus de titres à figurer dans une histoire de la littérature grecque que n'en aurait, dans une histoire de la littérature française, la poésie des charades et des logogriphes.

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