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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t2.djvu/210

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198 CHAPITRE IV. — POÉSIE lAMBIQUE

fait* ^; de plus il était pauvre ' : on s'explique sa méchante humeur, qui pourtant n'excluait pas une cer- taine gaîté.

Il attaque beaucoup de monde. Il avait commencé, dit- on, par ses parents ^ Il s'en prit ensuite à deux

  • sculpteurs, Bupalos et Âthénis, qu'il accusait d^avoir fait

de lui un portrait injurieux *. On trouve encore dans ses vers une demi-douzaine de noms propres, parmi lesquels celui d'un peintre, Mimnès, dont il raille un tableau K Ailleurs il parodie un poète épique ^. Hipponax appar- tient à un temps où les questions de littérature et d'art tiennent déjà dans la vie une grande place. Il est malheu- reusement difficile d'apprécier exactement son talent d'après les fragments si courts qui nous restent. Ce qu'on y voit de plus clair, c'est un certain goût de réalisme qui fait qu'Athénée, par exemple, l'a plusieurs fois cité pour des termes de cuisine. En général, Hippo- nax abonde en mots rares, en YXûa<7ai citées par les lexicologues; non que ces mots fussent rares de son temps, mais c'étaient des termes techniques, des mots du langage local et populaire, plus ou moins inconnus et oubliés des lettrés d'une époque postérieure. Tout cela, en somme, a pour nous peu d'intérêt.

Quant à Ananios (appelé aussi Ananias ^), ce n'est plus guère qu*uu nom. Il vivait avant Ëpicharme , qui l'avait cité % et probablement après Hipponax, car ses

i. Élien, Hist, var.^ X, 6.

2. Fragm. 18. 19, 20.

3. Léonidas de Tarente, dans TAnthologie Palatine (VII, 408) : àxal

  • Toxicdv xaraSauÇaç.

4. SuidaSp 7. 'Iincc^vaÇ. Cf. fragm. 13.

5. Fragm. 49.

6. Fragm. 85.

7. Schol. Aristoph., Grenouilles, v. 674.

8. AUiénôe, VII, p. 282 B.

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