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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t2.djvu/285

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PÈAN — PROSODION -r HYPORGHÈME 278

anciens notent qu'il se terminait toujours par une prière ^ Rien do plus naturel, cotte sorte d'hymne ayant été par excellence, à 1 origine, Thymne de la prière et do la de- mande.

Durant la période classique, c'est surtout à Sparte, dans les grandes fctos d*Apollon, que lepéan fut exécuté avec éclat^. Mais partout il fut en honneur, et, à la diffé- rence du nome, sa vogue ne subit aucune éclipse. Cela vient peut-être de la même cause qui, au début, put sembler le mettre au dessous du nome, c'est-à-dire de son rythme, moins parfait d'abord que rhexamètredactyliquo (ou exigeant davantage une musique savante), mais plus capable de transformations et de progrès.

On confondait quelquefois avec le péan un autre genre très voisin, di^pelé prosodion , et qui était proprement, comme le nom lindique, un chant de procession. Proclus cependant s'élève contre celte confusion ^ Il est probable que la différence des deux genres était en principe une différence rythmique : tandis que le péan proprement dit usait du rythme à cinq temps, le véritable prosodion^ d'origine hiératique et doriennc, s'en tenait sans doute aux rythmes à quatre temps, dactyles et anapestes; le nom du vers prosodiaquc, identique au second hémis- tiche d*un vers épique, suffit à prouver l'emploi caracté- ristique et dominant des mètres dactyliqucs ou anapes- tiques dans les chants de procession. On comprend que cette différence se soit souvent effacée. h(i prosodion était peut-être, en somme, une variété doriennc du péan.

L'hyporchème aussi était quelquefois rapproché du péan. L'insistance que met Plutarque à l'en distinguer

��1. Aristide, D/sc. XIV (un).

î. Cf. Bernhardy, t. II, p. 604.

3. Ibid, (xaTaxpY)9Ttxâ); $è xa\ Ta irpoaoÔtaTtvecitaiâva; Xlyouatv).

Hiit. d« la Litt, gracqu«. — T. II. 18

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