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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t2.djvu/310

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298 CHAPITRE VI. — LYRISME CHORAL

d’Âlcman ^ est, avec celui-ci et Thalétas, lo troisième des véritables fondateurs du lyrisme choral. Ses deux prédécesseurs avaient appelé à la vie de l’art le péan, Vhyporchème^ le parthénéCy c’est-à-dire des compositions d’origine apollinienne exécutées par un chœur quadrangu- laire^, le chœur Spartiate à trois, quatre ou cinq Glcs^, aux mouvements plus ou moins vifs, mais toujours harmonieux et mesurés. Arion met on lumière le dithyrambe^ d’origine dionysiaque, exécuté par un chœur circulaire *, sur une mélodie tumultueuse et passionnée. On sait la destinée du dithyrambe, qui devait donner naissance au drame tragique et satyrique, sans cesser pour cela d’exister par lui-même et de briller encore d’un vif éclat. L’apparition du dithyrambe dans l’histoire littéraire marque donc une date considérable.

L’origine de ce genre est fort obscure ^ Le nom même en est singulier. Ceux de l’hyporchème, du prosodion, du parthénée sont transparents et faciles à comprendre : celui du péan, plus obscur, a du moins une tournure grecque. Mais le mot de dithyrambe a un air exotique. Est-ce un mot d’importation étrangère et relativement réconte, comme le croient quelques savanls? Ou bien est- ce un très vieux mot d’origine antéhellénique? La seconde hypothèse est la plus probable. On est conduit à rapprocher, au point de vue de l’élymologie, les mots

��1. Suidas, V. ’Ap(u>v.

2. TerpaYwvo; x^9^»’^> <!»* Timée, dans Athénée, IV, 181, G (V, ch. 10, MeinekeTeubner).

3. Cf. Pollux, IV, 99 et 100. sur la distinction des files (<rroTxoi) et des lignes (C^Ya) : les files s’étendent en profondeur, les lignes en lar- geur.

4. Kvx).io; */opô;.

5. Sur le dithyrambe, cf. Hartnng, Veher d. Dithyramboa, Philologus, 1846, t. I, p. 401-405; Gastcts, article Dlthyramhm, dans le Dictionnaire des Anliquilés de Daremberg et Saglio, t. III.

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