^23 GHAPIXaE yj.r- LYRISME CHORAL
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passagQ, lu fjragincntdo \sl. Palinodie, nous f^U voir aussi que lé plus impersonnel des poètes lyriquea l'était moins qu'un poète épîque : il discute; il entre en lîce :
V Non, ca dUoours n'est pas vrai; non, tu n'es pas montée ipr les vaisseaux bien garnis de rames; ncOy ta n'es pas venaa vers. la ciladellede Troie.
Kojus Ybità bien loin du ton do l'épopée. Mais ce sont là de$ détails. II y avait certainement une difTérence con- tinue et profonde dans le mouvement mémo du récit, dans le choix des tableaux,.dans la.couleur. Otfried MQller. justement pénétré de cette idée, a peut-être tort d'en chercher des preuves dans ce qui reste de Slésichore * : ce. reslç C3t trop peu. Mais le fait, en soi, ne saurait faire douté. Un récit lyrique ne peut offrir les tranquilles dé^ tours de Tépopée» sa fluidité transparente et toujours éofale. \\ y a du Pindare chez tout poète lyrique, c'est-à- dire des élans rapides et hardis, un art nécessaire de négliger renchaînemcnt prosaïque et de voler d'un coup çl*aile.vcr8 l'idée brillante, pathétique, musicale» Qu'on diminue la dose de pindarîsme tant qu'on yoûdra, fl faut gu'il en, reste quelque chose. Nous/ pouvons affirmer à priori que Stésichore avait dû se soumettire à cette loi; nous ne pouvons plus en trouver la preuve.dans ses trop rares fragments.,
. Nous connaissons un peu mieux chez lui ce qui est à proprement parler le tissu même du style, c'est-îi-dire le détail du dialecte, le choix des mots et d(*s imâgesi le tour de. la phrase. — Stésichore écrit en doriçn> mais son dialecte est évidemment, quant aux formes gramma- ticales', beaucoup moins près du langage parlé que ne Tétait celui d'Alcman : ce n'est ni le langage d'Himète,
ni celui de Catane, ni celui d'aucune ville grecque; c'est
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1. T. II, p. 155-158 dejalrad. française. Cf. Bergk, Gr. JUT., t.*. . p. 291-292. / : •
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