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POÈTES SBGONDAIRES 361

dit Pausanias do son dialecte, à savoir qu'elle écrivait on pur béotien. Cela put la faire lire plus tard de quel- ques grammairiens curieux de formes rares, mais il est probable que cela nuisit de sou vivant à la diffusion de sa gloire hors de la Béolie.

Quant à Myrto ou Myrtis, d'Anlhédon S le seul rensei- gnement précis que nous ayons sur elle, c'est qu'elle lutta aussi contre Pindare et fut vaincue. C'est par un vers do Corinne elle-même que nous le savons :

Je blâme rharmonieuse Myrlis d*avoir osé, simple femmOi entrer en lutte avec Pindare '.

Télésilla, d'Argos, est aussi quelquefois citée pour des récils mythiques empruntés à ses poèmes ^. Elle est plus connue, grâce à Plutarque, pour le courage et le patrio- tisme dont elle Ht preuve dans une guerre d'Argos contre Sparte *.

Praxilla, cnBn, née à Sicyone •, avait composé des di- thyrambes héroïques dont il nous reste deux titres {Achille, Adonis); c'est la seule femme dont on connaisse des dithyrambes avec certitude. Elle avait aussi composé des chants de table. Une dizaine de vers qui nous ont été conservés des uns et des autres ne nous permettent pas de la juger., L'époque même où elle vécut n'est pas connue avec certitude, mais le caractère de sa versification, très simple, doit la faire placer assez haut *.

Faut-il enfin parler des vers qu'on attribuait à Piltacos,

1. Plutarque, Questions grecques, c. 40.

2. Corinne, fragm. 21.

3. Bor«k, Poet, lyi\ gr, t. III, p. 380 (4» édition).

4. Plutanjue, Courage des femmes» c. 4.

5. Zénobius, IV, 21 (dans lo Corpus des Parémiographes grecs).

6. Les vers empruntés à ses dithyrambes sont luômo dos boxamô- tres dactyliques.

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