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374 CHAPITRE VII. — PINDARE

pcs, SOUS les titres suivants : Tpiyoi, Ilaïaye;, AiOupxjtSoi (2 livres), IlpodoSia (2 livres), ITapOevgva (3 livres), Ticoo- 5(7)(i.aTa (2 livres), 'EYxwjtta, ôpyivot, 'Erivixia (4 livres) *. Ces dix-sept livres, si l'on adopte une ingénieuse correc- tion introduite par Bergk dans un passage de Suidas, for- maient un total de vingt-quatre mille cola. De toute cette poésie, un quart à peu près nous reste, à savoir quatre livres complets (les quatre livres des Epinicies) sur dix- sept ; et sur vingt-quatre mille cola^ environ six raille, dont cinq cents formés de fragments ^

Il est assurément très regrettable, pour la connaissance de Pindare, que les trois quarts de son œuvre aient péri et que le dernier quart ne comprenne qu'une seule sorte de poèmes. Nous connaissons imparfaitement la douceur de ses parthcnées, la liberté vive et familière de ses sco- lies et de ses hyporchèmes, l'éclat de ses dithyrambes. Le mal est pourtant moindre qu'il ne semble au premier abord. Outre que les odes triomphales étaient dans l'an- tiquité la partie la plus célèbre de ses œuvres (car, dans la classiQcation de Suidas, elles figurent en tête, bien qu'elles ne soient pas consacrées à des dieux), elles of- frent, grâce à la diversité des circonstances où elles furent chantées, une variété de ton qui les rapproche tantôt du scolie, tantôt de l'hymne, tantôt du thrène. Les odes triomphales ne sont pas toute Tœuvre de Pindare, mais elles en sont comme un abrégé Gdèle et harmonieux. Les fragments, d'ailleurs, rapprochés des epinicies et interro- gés avec attention, nous font pénétrer assez avant dans l'intelligence des œuvres perdues. En somme, nous pou- vons nous faire de Pindare une idée précise et juste.

1. Cf. Bergk, Poet, lyr, graec, t. I, p. 280-285.

2. Suidas attribue on outre à Pindare dix.-sopt Spaf&aTa xpa^i%à et des Exhoi'tations en prose. Cette dernière indication n*a évidemment aucune valeur. Quant à la précédente, ou bi«'n les ôpàjiaxa rpaf*** sont la même chose que les dithyrambes (Cf. plus haut p. 339, u. 2), ou bien iU ae sont rien du tout, que l'effet d'une confuidondo Suidas.

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