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COMPOSITION 405

3rme joint à une flexibilité gracieuse dans le détail une

rando fermeté de dessin dans Tensemble. Rien no

louvait mieux convenir à son génie, riche et réglé tout , la fois, hardi et harmonieux.

��IV

��Nous avons étudié jusqu'ici le génie de Pihdare dans es éléments les plus généraux, en dehors de toute ouvre d'art particulière : nous avons essayé de voir ommont il pense et comment il écrit. II nous reste à 'oir comment il use do ces pensées et de ce style pour >âtir un poème, suivant quel plan il édifie ses maté- iaux, lesquels il choisit et comment il les dispose en ^ue de l'effet total. Après Tanalyse, nous avons à faire me synthèse. — Comme nous ne possédons plus d'in- act que des épinicies, c'est aux poèmes de ce genre que lous nous attacherons d'abord ; il ne sera pas trop dif- icile ensuite de tirer de cette première étude quelques onclusions applicables aux poèmes aujourd'hui perdus.

i 1. La. composition des épinicies.

On sait quelle admiration s'attachait en Grèce aux rictoires agonistiqucs. Un jour, pour recevoir un héros l*OIympie^ une ville abattit un pan de murailles comme levant un conquérant K Cicéron pouvait dire sans trop l'exagération qu'une victoire olympique était aux yeux les Grecs quelque chose de plus glorieux que le triomphe némc ne Tétait aux yeux des Romains ^.

Quelquefois, c'était à l'endroit même de la victoire, le

��1. Plularquc, Questions de table, II, 5. i. Cicéron, Vro Flacco, 13.

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