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423 CHAPITRE VII. — PINDARK

ode entièro, si les derniers mots du poète, en annonçant un développement nouveau, ne nous avertissaient que ces trois premières triades ne sont que l'extension du début proprement dit, c'est-à-dire de ce groupe d*éloges qui» dans d*autres poèmes moins vastes ou moins com- pliqués, se réduit à une seule triade.

En effet, Pindare ne se borne pas à nous dire que Théron est sage en général : il vante sa croyance à la vie future ; de là un nouveau mythe, la description de la vie future, qui remplit encore une triade, et qui rend né- cessaire^ pour terminer Tode, un dernier retour aux cir- constances actuelles de la fête : c'est l'objet de la cin- quième et dernière triade ^

g 2. Composition dams les autres genres lyriques.

Ce que nous venons de dire des odes triomphales peut certainement s'appliquer, avec quelques modiGcations faciles à deviner, aux autres poèmes de Pindare, aujour- d'hui perdus.

En ce qui concerne, par exemple, les sources d'inven- tion, il est clair qu'un encomiorij quelle qu'en fût l'occa- sion, devait ressembler à un épinicie. Dans les chants destinés à des fêtes religieuses, hymnes, péans, hypor- chèmes, dithyrambes, c'était naturellement la légende du dieu qui formait le centre du poème. Mais ces chants eux- mêmes étaient encore à certains égards des œuvres do circonstance : il s'agissait de faire honneur non seule- ment au dieu qu'on fêtait, mais encore à la ville qui lui rendait hommage. Les traits particuliers de la fête, les événements contemporains, les succès ou les revers de la cité, mille faits et mille idées accessoires devaient en- richir et modifier le thème primitif. Un fragment d*uD

4. Autres exemples. Poésie de Pindare, p. 369 et suiv.

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