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36 CHAPITRE 1". — OlUCINES DU LYRISMK

périolliquc, cette période ou strophe \ comme disaient les Grecs, est l'iadico d'une composition mélodique plus riche, d'un développement musical plus étendu.

Avec répanouissement du lyrisme, à partir du sep- tième siècle, les combinaisons deviennent bien plus ri- ches encore, et ne cessent de se développer.

Quelquefois elles échappaient presque à toute symé- trie^ : les rythmes se déroulaient à travers une suite ca- pricieuse de membres diversement groupés, sans autre règle apparente que la fantaisie du poète musicien -.

Cette liberté pourtant était rare ; en général, c'est dans les limites de la strophe, c'est-à-dire du retour ré- gulier de certaines combinaisons, que le lyrisme a ren- fermé la variété de ses effets. Tout au plus est-il allé jusqu'à combiner entre elles, suivant de certaines règles de symétrie, plusieurs strophes différentes. Le retour régulier des mêmes formes rythmiques est en efl'et très conforme à l'esprit d'une poésie plus contt'mpla- tive que narrative, qui au lieu de s'épancher librement en de longs récils impersonnels, ramène sans cesse l'âme sur elle-même, et jaillit d'uiie émotion perpétuel- lement entretenue et renouvelée.

Cette symétrie d'ailleurs comportait encore une grande diversité. Il y avait bien des manières de construire une strophe. On pouvait la faire plus ou moins étendue, plus ou moins variée dans ses éléments. Dans certains poè- mes lyriques, on trouve des strophes composées seule- ment do trois ou quatre membres. D'autres en ont plus de quinze. Dans les strophes de la piomière sorte, entre le membre et la stnjphe, il n'y a nulle unité intermé- diaire. Dans celle de la seconde sorte, il peut arriver aussi qu'il n'y en ait pas : les membres simplement jux-

1. UepcoSo; r^y xaXoOaiv o\ (jlou<tixoI (TTp09r,v. Dcnys d'iialic, de Adm. vi dicendi Dem., c. l.

2. "AtaxToi pu6|xoi.

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