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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t2.djvu/536

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environ quatre cent cinquante ^. Tous ces poèmes étaient écrits en hexamètres.

Le système d’Empédocle est une synthèse des doctrines antérieures. Il s’efforce do combiner les éléments primitifs de la physique ionienne, TÉtre immuable des Élcates et le changement d’Heraclite. Il admet qu’il existe quatre éléments matériels (feu, air, eau, terre), immuables en soi et éternels comme TUn des Ëléatcs, mais produisant la variété des êtres par mélange, association et dissociation, sous l’influence de deux principes de mouvement, l’Amour (4>4X(x) et la Discorde (Xeîxo;). A l’origine, tous les éléments étaient confondus dans une masse sphérique (Xcpalpo;) maintenue par l’Amour, mais que la Discorde a peu à peu dissoute. La lutte des deux principes est toute Thistoire des choses : ce que la Discorde a défait, l’Amour le refera ; Sphéros sera éternellement détruit et reconstruit par le jeu des forces contraires. A ces vues essentielles, Empédocle rattachait une foule d’idées de détail, en partie nouvelles, en partie empruntées. Il avait une cosmologie assez semblable à celle de ses prédécesseurs. 11 se rapprochait des Pythagoriciens par sa croyance à la métempsycose, par certains préceptes particuliers, par un caractère général de piété répandu dans toute sa doctrine. Ses dieux ne pouvaient pas être éternels : ils étaient du moins doués d’une longue vie ([jLaxf auovg;, SoXixatwvc; -) ; rhomme était un dieu exilé ’ (Heraclite aurait dit : un dieu mort), victime de la Discorde furieuse *.

Arislote exclut formellement Empédocle du nombre

1. Les Kaôappioc et le Hspi çucrewc formaient ensemble cinq mille vers, le poème sur la médecine, six cents. Cf. Diogène Laerce, ibid., il,

i. V. 5 et Ul.

3. ’Airo (i.axapo)v àÀa>.r,|xévo; (v. 6).

4. Neixeï jiaivoixévw Tiiauvoc (v. 10). La sens de ces mots est pourtant douteux.