XANTHOS — HELLANIGOS 561
toujours le même mélange de mythologie et de romanos- que> mais avec plus d'attention peut-être aux faits vrai- ment intéressants, et avec un progrès dans l'obser- vation, sinon dans l'esprit critique proprement dit. Il no- tait, par exemple, le caractère mixte de la langue des Torrhébiens^ Même remarque sur celles des Mysiens, et il invoquait ce fait comme un indice de l'origine mixte de ces peuples '. Il signalait les changements du sol et certains phénomènes géologiques ^ Atliénée dit que, sui- vant Éphore, il servit beaucoup à Hérodote*. Pour les choses de la Lydie, tout au moins, cela doit être vrai, et notamment peut-être pour ces anecdotes relatives à Cré- sus, qui ont chez Hérodote un caractère si particulier ^ Quant à son talent d*écrivain, nous n'avons plus le moyen d'en juger.
Mentionnons encore deux logographes tout à fait con- temporains d'Hérodote ou même peut-être un peu plus jeunes, mais qui ne paraissent pas avoir subi son in- fluence : Hellanicos de Mitylèneet Antiochosde Syracuse^
La date de la naissance d'IIellanicos est indiquée de la manière la plus difTércnte par les témoignages an*
��1. Fragm. 1.
2. Fragm. 8.
3. Fragm. 3, 4, 6.
4. *IIpoS6Ta> Toiç à?op|ià; Seficox^To; (Athéuée, ibid.).
5. Voir chez Nicolas de Damas (p. 50 et suiv., Orelli) des anecdo- tes analogues sur Alyatle et sur Grôsus, empruntées sans doute à Xanthos (fragm. 19 de Xanthos).
6. Il suffira de rappeler, sans y insister, le nom d'un écrivain du -V* siècle qui avait appliqué Tart des logographes à des sujets d'his- toire littéraire : c'est Glaucos de Hhégium, auteur d'un livre Ilepl Twv àpxa(<«>v 7toi>iTô)v xal (jLoyaixûv, qui a été l'une des principales sources du De Musica attribué à Plutarque. Fragments recueillis par HiUer, Rhein. Mus,, t. XLI, p. 388 et suiv.
�� �