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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t2.djvu/567

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ANTIOGIIOS DE SYRACUSE 555

suivi de près par Thucydide, semble avoir élé goùlé aussi par Âristole^ C'en est assez pour prouver qu'Anliochos élail un fort bon esprit, aussi judicieux dans sa critique qu'il était possible de Tôtre au v® siècle ^ Il nous reste de l'ouvrage sur Tltalie quelques lignes seulement, écri- tes en dialecte ionien'. Elles sont fort simples, un peu sè- ches, et trop courtes pour nous permettre de juger le talent littéraire d'Antiochos.

En somme, il ne semble pas qu'Hécatée ait eu de ri- vaux pour Tagrément du style parmi ses successeurs immédiats. Tous ont du naturel et quelque grâce; aucun ne se distingue par un talent supérieur, sauf Hérodote. Mais celui-ci u*estpas un simple successeur des logogra- phes : il ouvre à l'histoire des voies toutes nouvelles, à la fois pour le fond et pour la forme.

qullippys, de Hhégium. avait composé avant Antiochos, semble-t-il, une KTtat; 'IraXîac et des ^ixeXixâ. Cf. Suidas, 8. v.

1. Aristote, Polit., IV, 9 (p. 1329, B, Bekker).

â. Timée de Tauromônium Tavait probablement suivi de fort prés dans ses études sur les origines de l'histoire de Sicile, imilées elles- mêmes ou pillées par Diodore de Sicile.

3. Il serait plus exact de dire que Ton y trouve des traces de dialecte ionien qui semblent prouver que l'ouvrage était primitive- ment écrit dans ce dialecte.

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