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50 CHAPITRE II. — NOME ANCIEN

��SOMMAIRE

��Introdaclion. — I. Déûnition da nome; ses origines avant Torpan- dre. — II. Développement de la musique en Asie; Olympos. — III. Terpandre et les progrès de la cithare ; le nome citharédîque. — IV. Nomes aulédiques de Clouas; ses disciples. — V. Coup d'œil sur les destinées ultérieures du nome.

��Le plus ancien poèlo lyrique dont il soit resté un souvenir précis est Eumélos do Corinthe, connu aussi comme poète épique ^ 11 avait composé, dit-on, pour les Messénicns, un prosodion en hexamètres destiné à une procession de Délos *. Pausanias, à qui nous devons ce renseignement, en cite deux vers :

Car Zeus Ithomien chérit la Muse à la pure cithare et à la libre sandale '.

On voit que le chant d'Ëumélos était accompagné de la cithare. L'emploi de l'hexamètre dans un prosodion prouve Tanciennelé du poème. On considère en général Eumélos comme antérieur à Terpandre. Quoi qu'il en soit, s'il vécut avant Terpandre, il ne fut qu'un précurseur.

Les véritables fondateurs du lyrisme grec, aux yeux des anciens, sont Olympos, Terpandre et Clonas. Olym- pos est Phrygien; Terpandre est de Lesbos, mais vit à Sparte; Clonas est Arcadien ou Béotien. Tous trois font

t. Cf. t. I. p. 452.

2. Paus. IV. 33, 3, et IV, 4, 2.

3. Bergk, Lyr, gr. (4» éd.) t. III, p. 6 (811). Le dernier mot est obscur. Cela veut-il dire que la procession se compose d'hommes libres?

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