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492 CHAPITRE XI. — GOMÉDIB ANCIENNE

lomcnt en jeu et qu'il y «ivait davantage le droit d*oser *. Quand ils avaient plu, ils passaient de là aux autres par- ties de la pièce.

Mais ce qui distingue surtout la structure de la comé- die de celle de la tragédie, c'est la dissemblance profonde des stasima tragiques et des parties équivalentes de la comédie. Ces parties sont la parodos, la parabase, et les divers intermèdes chantés par le chœur.

La parodos comique n'a rien de l'allure grave et sou- vent pompeuse de la parodos tragique. Il n'est pas un morceau de ce genre, dans toutes les pièces subsistantes d'Aristophane, qui se compose d'une série régulière do strophes et d'antistrophes. La parodos, dans la comédie, a sa nature propre: c'est une scène succédant au pro- logue, un morceau dramatique plutôt que lyrique. Cette scène est un mélange de chants, de récitatifs, de simple dialogue; elle comporte toujours une assez vive anima- lion, qui va, si Toccasion le veut, jusqu'à la turbulence. Les chorcutes échangent leurs impressions, souvent très ardenles, ils interpellent les acteurs, ils se querel- lent avec eux. Parfois le rôle choral, qui est le fond de la parodos, est interrompu ; une scène épisodique vient s'y intercaler et coupe l'ensemble en deux morceaux, en l'élargissant par là même ^ Une parodos comique est en conséquence beaucoup plus étendue qu'une parodos tra- gique; et quant à l'aspect général, quanta la structure intime, c'est tout autre chose. Prenons comn^e exemple celle des Guêpes. Quand Bdélycléon et ses esclaves ont réussi à empêcher la fuite du vieux Philocléon qui veut

1. Phôrécrate, fr. 79 Kock:

"Avôpeç, 7:p«^T0"/£t£ tov voOv £^e*jpr,|xaTt xaivw, o-U(xirT\JXTOi; àvaTcacTTOt;.

2. C'est le cas des Acharniens, La procession phallique de Dîcéo- polis intervient au beau milieu delà parodos.

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