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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t3.djvu/610

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598 CHAPITRE XIII. — LA COMÉDIE AU IV SIÈCLE

tratioo. On ne rencontre guère chez lui de ces sentences morales, dans lesquelles excellera Ménandre : il aime mieux développer que condenser, et il le fait avec une élégante facilité*. Aucun de ses fragments n'atteste un don particulier d'observation ou une très fine étude de la réalité. Avec ces qualités et ces défauts, Alexis devait dessiner vivement et à grands traits certains types plai- sants plutôt que représenter le détail des mœurs et des sentiments. Un auteur ancien, réfuté par Athénée, vou- lait qu'il eut créé le personnage du parasite^. Cela prouve au moins que chez lui ce type semblait avoir pris un relief nouveau, comme sans doute celui du cuisinier vantard ^ comme plusieurs autres peut-être.

La seconde partie de la vie d'Alexis correspond à l'a- pogée de la comédie au iv* siècle. Il assiste aux succès de Diphile, de Philémon, de Ménandre. Ce qu'on nomme proprement la comédie nouvelle est alors dans tout son éclat. Avant de parler des poètes qui l'ont illustrée, il est bon de nous arrêter quelques instants à la considérer en elle-même, soit dans son organisation, soit dans son esprit.

��IV

Les concours de comédie ne semblent pas avoir eu moins d'éclat au iv® siècle qu'au v^. A Athènes, ils con- tinuaient à avoir lieu deux fois par an, aux grandes Dio- nysies et aux Lénéennes^; dans les faubourgs ou dans

1. Voyez le fr. 141 sur les contradictions de la nature humaine. Le fr. 45 renferme une jolie comparaison entre la jeunesse de rhomme et celle du vin.

2. Athénée, VI, 235 E.

3. Cf. notamment fr. 172, 173.

4. A. MûUer, Griech. Bûhnenalt., p. 314, n. 2, et 317, n. 3 et 4. Diog. Laërce, VIII, 90, à propos d'Eudoxe, poète de la comédie nouyelle : N(xa; àffTtxà; jièv Tpet;, Xrjvaïxà; 6è Tiévxe.

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