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616 CHAPITRE XIII. — LA COMÉDIE AU IV® SIÈCLE

le vin était pur. Quand je me levai de table, au lieu d'une tête, j'en avais quatre. »

Voici ailleurs un brave campagnard, âgé, qui donne son avis sur quelque affaire délicate : il commence ainsi ^ :

« Je suis un homme de la campagne, je ne dis pas non, et les choses de la ville ne me sont pas très bien connues ; mais enfin, l'âge m'a donné quelque expérience...

Comment ne Técouterait-on pas ? — Un mari furieux décharge sa bile ^ :

« Périsse et périsse encore celui qui s'est marié le premier ! Et après lui, celui qui s'est marié le second ! Et ensuite le troisième ; et puis le quatrième, et son imitateur ! »

Dans le prologue de ThdiSy un amoureux éconduit, peut-être le poète lui-même, s'exprimait ainsi ' :

« Chante, ô Muse, une certaine femme qui est hardie, mais charmante et persuasive, une femme malfaisante qui ferme sa porte, qui demande sans cesse, qui n'aime personne et qui fait toujours semblant d'aimer. »>

Ailleurs, un mécontent invoquait l'Impudence ^ :

« O la plus grande des divinités d'aujourd'hui, Impudence, s'il faut te mettre au rang des dieux. Le faut-il ? Oui, certes, car ce qui règne, c'est le dieu du jour. Jusqu'où ne vas-tu pas? A quoi te faudra-t-il aboutir ? »

Un plus long fragment, emprunté au HXoîtiov, nous fait voir un mari débonnaire, qui se révolte à la fin contre le joug. Sa femme, Crobylé, riche héritière, devant

1. Fr. 97.

2. Fr. 154.

3. Fragm. 217.

4. Fr. 257.

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