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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t3.djvu/66

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54 CHAPITRE III. — CONCOURS TRAGIQUES

quée. Quelques-unes, celles du Pirée par exemple, étaient fort brillantes. D'autres, — le plus grand nombre sans doute, — ne pouvaient être que fort modestes. Toutefois les gens de la ville s'y rendaient volontiers, les uns parce qu'ils faisaient partie du dème en fête*, les autres tout simplement par le goût des spectacles ^ Sur ces scènes plus ou moins rustiques, on ne devait guère monter de pièces nouvelles que par exception. Ni les poètes ni les acteurs n'auraient voulu présenter une œuvre considé- rable au public ailleurs que dans Athènes, sauf peut-être dans un ou deux endroits, tels que le Pirée ^ En géné- ral, les dèmes devaient se contenter de reprendre des tragédies qui avaient déjà réussi sui* le grand théâtre athénien. Dans cette mesure, l'importance des représen- tations données par eux mérite pourtant d'être signalée. Des pièces qui n'avaient paru qu'une fois à Athènes de- vinrent certainement populaires grâce à ces reprises fréquentes en dehors de la ville.

La fête des Lénéennes (rà Avivaia), instituée peut-être au VI® siècle par Pisistrate, semble avoir été, jusqu'au temps des guerres médiques, la principale cérémonie dionysiaque, célébrée dans Athènes au nom de l'État. Quand les concours de tragédie furent établis, c'est aux Lénéennes, par conséquent, qu'ils durent avoir lieu, en plein hiver, au mois de Gamélion, correspondant à peu près à notre mois de janvier. Le soin de les organiser

��1. Isée, Héritage de Ciron, 15. Les plaideurs disent à propos de leur grand-père : El; Atovûo-ta elç àypbv fjyev àe\ riaaç xa\ (jlst' èxetvoy èOeci)-

poO(JLEV.

2. Platon, Républ., p. 475 D : "Çlcmto 8è àTcofJLefAKTÔwxéxe; toi &xa èizoL- xoOo-ai iràvTwv yopôv irspiOéouo-t toïç Aiovyo-ioiç ouxe tûv xaxoc «dXst; oure Tûv xaToc xcopia; aTcoXeiTropiEvoi.

3. £lien, Hist. variée, II, 13. Platon, Lâches, c. 6 : "Oç av otïixatTpa- Yci)ô^av xaXû; iroisïv, otjx '^ÇwÔev x^xXw iiept ty|v 'Attixtiv xaxà toc; âXXaç tz6- Xetç èniôetxvupievoç nepcép^exai, àXX' eyôùç ÔsOpo çépexac xal TOÎçôe èiriÔetx- vufftv iMxtùQ,

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