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CHAPITRE PREMIER

FORMATION DE L’ÉLOQUENCE ATTIQUE
LES SOPHISTES ; ANTIPHON


BIBLIOGRAPHIE


Sophistes. — Les œuvres des premiers sophistes ne nous sont connues, sauf deux discours attribués à Gorgias, que par les fragments qu’en citent les écrivains anciens. Ces fragments ont été recueillis dans le tome II des Fragmenta philosophorum græcorum de C. Müller (Bibl. Didot, Paris, 1867). Quant aux deux déclamations de Gorgias, elles nous ont été conservées (avec quelques autres écrits sophistiques) par les manuscrits d’Antiphon, et elles sont ordinairement publiées soit dans les éditions générales des orateurs attiques, soit dans les éditions particulières d’Antiphon, notamment dans celle de Blass (Teubner, 1881).

Antiphon — Les manuscrits d’Antiphon utilisés par les éditeurs sont au nombre de six, dont aucun n’est de premier ordre. Les deux meilleurs sont le Crippsianus (A de Bekker), du musée Britannique, et l’Oxoniensis (N de Maetzner), qui semblent dériver tous deux d’un même original ayant contenu parfois deux leçons différentes pour un seul passage. Le premier semble être du XIIIe siècle ; le second est peut-être un peu plus récent. L’origine et la valeur relative des manuscrits d’Antiphon ont été examinées avec le plus grand soin par Blass, dans la préface de son édition, puis par Cucuel, dans son Essai sur la langue et le style de l’orateur Antiphon, Paris, 1886.

L’édition princeps d’Antiphon a été donnée par Alde Manuce, à Venise, en 1513, dans son édition des orateurs attiques, d’après des manuscrits secondaires. Reiske, qui a publié Antiphon dans le tome VII de ses Oratores attici (Leipzig, 12 vol., 1770-1775), ne s’est également servi que de manuscrits médiocres. Ces vielles éditions n’ont plus qu’un intérêt de curiosité. Bekker fit faire un