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CHAP. VIII. — LA FIN DE L’HELLÉNISME


sance. Le recueil de Zénobios, dont nous avons parlé au chapitre III, forme le premier élément de notre Corpus. À ce recueil s’ajouta plus tard une série de Proverbes Alexandrins, qui semble provenir originairement du grammairien Séleucos d’Alexandrie, et qui a été attribuée, on ne sait pourquoi, à Plutarque. Enfin le troisième élément, très important, consiste en une liste alphabétique de proverbes populaires qui porte dans quelques manuscrits le nom de Diogénianos (Παροιμίαι δημώδεις ἐϰ τῆς Διογενιανοῦ συναγωγῆς (Paroimiai dêmôdeis ek tês Diogenianou sunagôgês)) ; on ne sait encore si ce Diogénianos doit être identifié avec l’auteur du lexique cité plus haut. C’est de ces collections que se formèrent dans la suite celles du moyen-âge byzantin dues au patriarche Grégoire de Chypre (xiiie siècle), au métropolite de Philadelphia Macarios Chrysoképhalos (xive siècle) et enfin à Michael Apostolios (xve siècle)[1].

III

Au dessus de l’érudition grammaticale, la rhétorique continue à vivre, soit dans l’école, soit au dehors, bien qu’avec un éclat sans cesse décroissant. Elle vit parce qu’elle a sa place marquée dans l’éducation et dans la société, mais elle ne se renouvelle plus.

Le sophiste Aphthonios est, parmi ces derniers maitres de rhétorique, un de ceux qui ne peuvent être oubliés[2]. Élève de Libanios, il vécut et enseigna à la fin du ive siècle et dans la première partie du ve siècle. Sa renommée est attachée a un petit livre de classe, les Exercices préparatoires (Προγυμνάσματα (Progumnasmata)), qui a traversé tout le moyen âge byzantin et a exercé son influence

  1. Krumbacher, Gesch. d. byz. Litter., § 152-153.
  2. Suidas, Ἀφθόνιος (Aphthonios). — Shæfer, De Aphthonio sophista, Breslau, 1854. Brzoska, art. Aphthonios, I, dans Pauly-Wissowa.