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CHAPITRE III. — RHÉTORIQUE, HISTOIRE, ETC.

avait un intérêt plus général[1]. Sosibios, de Laconie, était un contemporain de Ptolémée Philadalphe[2]. Il avait noté, dans sa Chronologie, une foule de dates intéressantes qu’il fixait principalement par leurs rapports avec la liste des rois de Sparte ; mais rien ne permet de supposer que ce fut un écrivain. — Dans le même ordre de recherches chronologiques, nous rencontrons encore un ouvrage capital, la Περὶ Χρονογραφιῶν du grand géographe Ératosthène. Mais il semble que ce fut plutôt un essai de méthode chronologique qu’un recueil de dates. Nous y reviendrons. Il avait écrit aussi un tableau des vainqueurs olympiques.

À côté de ces travaux d’érudition, on peut ranger les chroniques locales, comme la Chronique de Samos, de l’historien Douris[3] ; ou celles de Rhodes, par un certain Zénon ; de Pallène et de Milet, par Hégésippe[4] ; de Mégare, par Héréas[5] ; d’Érythrée, par Apollodore[6] ; d’Argos, par Dinias[7]. Mais tout cela, en somme, est peu important et n’a guère laissé de traces. — Dans ce groupe des chroniques locales, les seuls ouvrages qui méritent une attention particulière sont les Atthides, ou chroniques athéniennes, qui se rattachaient à la vieille tradition d’Hellanicos et des logographes, et qui forment, après Alexandre, une branche assez considérable de la littérature historique. Il y avait eu des auteurs d’Atthides au début du ive siècle : nous avons mentionné plus haut Clitodème et Phanodème[8]. Dans la fin du iiie siècle et

  1. C. Müller. Fragm. Hist. graec., II, 625.
  2. Athénée, XI, p. 493, C-D.
  3. Ὦροι Σαμίων (Athénéa, p. 696, E).
  4. Cf. Susemihl, I, p. 641 et 643.
  5. Id., p. 602.
  6. Id., p. 626.
  7. Id., p. 633.
  8. Cf. t. IV, p. 496.