œuvres, celles dont le temps n’a presque rien épargné[1]. Une demi-douzaine environ méritent une mention.
Le meilleur peut-être de ces historiens, celui qu’Arrien considère comme étant le plus véridique avec Ptolémée, c’est Aristobule, qui avait fait partie de l’expédition (et probablement de l’armée) d’Alexandre[2]. Il écrivit son ouvrage après la mort du roi, à Cassandrie, où il passa les dernières années de sa longue vie[3]. C’était, semble-t-il, un esprit sobre, ennemi du merveilleux et même du théâtral, disposé à préférer, dans les choses extraordinaires, les explications les plus simples[4]. Une anecdote plus que suspecte ne saurait suffire à le convaincre de flatterie[5] : il n’en paraît aucune trace dans ses fragments. On y trouve des descriptions précises, des récits vraisemblables, et quelquefois des anecdotes à demi-romanesques[6].
Charès, de Mytilène, fut chambellan d’Alexandre[7]. Sa situation lui permit de bien connaître l’histoire privée du roi et la vie intérieure du palais. Son ouvrage, en dix livres au moins[8], s’étendait volontiers sur cet ordre de choses. La description des fêtes du mariage y était ample et précise[9]. On y lisait le récit des songes du
- ↑ Nous ne connaissons guère que de nom Menæchmos de Sicyone, Marsyas de Pella, Éphippos, Medios, Kyrsilos, etc. Cf. C. Müller et Susemihl.
- ↑ Arrien, Préface. — Fragm. dans C. Müller, p. 94-143.
- ↑ Cf. fragm. 1.
- ↑ Cf. fr. 4 et 5 ; etc.
- ↑ Lucien, Manière d’écrire l’hist., 12.
- ↑ Cf. fragm., 2 (histoire de Timoclée la Thébaine.)
- ↑ Εἰσαγγελεύς (Plut. Alex., 46. — Fragm. dans C. Müller, p. 114-120.
- ↑ Athénée, XIII, p. 575, A.
- ↑ Fragm. 16. Cf. 10, etc.
Croix (Examen critique des historiens d’Alex.) garde une partie de sa valeur. Les fragments de ces historiens ont été recueillis p. C. Müller (Bibl. Didot), sous ce titre ; Scriptores rerum Alexandri magni, et publiés à la suite de l’Arrien de cette collection. Cf. Susemihl. J. p. 532 et suiv.