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CHAPITRE II. — D’AUGUSTE À DOMITIEN

En dehors de ce groupe, mais toujours parmi les auxiliaires de la littérature qui ne sont pas eux-mêmes des littérateurs, on peut nommer encore Héliodore, connu surtout par ses travaux sur la métrique d’Aristophane, bien qu’il se soit, lui aussi, occupé d’Homère[1]. Héliodore a continué, comme métricien, la tradition qui avait commencé avec Aristophane de Byzance et qui allait se continuer jusqu’à Héphestion ; la valeur de cette méthode a été appréciée plus haut.

Tous ces spécialistes ont eu leur rôle et leur mérite. Mais il n’y a parmi eux ni un homme supérieur, ni un novateur, ni un écrivain. Ils n’intéressent l’histoire de la littérature que d’une manière indirecte.


On peut en dire autant des maîtres de rhétorique contemporains.

Lorsque le fils de Cicéron étudiait à Athènes, en 44, il prit des leçons d’éloquence grecque auprès d’un certain Gorgias[2]. Quintilien nous le signale comme l’auteur d’un traité en quatre livres Sur les figures de rhétorique, qui fut traduit en latin et abrégé par Rutilius

    vent conservés dans les scolies de l’Iliade, en particulier dans celles du célèbre manuscrit de Venise ; ils ont été édités par Friedlaender, Aristonici Περὶ σημείων Ἰλιάδος reliquiæ, Gottingæ, 1863. Du second traité, il ne reste que peu de chose dans les scolies, beaucoup moins riches, de l’Odyssée ; O. Carnuth, Aristonici Περὶ σημείων Ὀδυσσείας reliquiæ, Lipsiæ, 1869. Aristonicos avait écrit en outre des ouvrages du même genre sur la Théogonie d’Hésiode et peut-être sur les Travaux et Jours.

  1. Héliodore a dû écrire une Colométrie des parties lyriques des comédies d’Aristophane ; voir la scolie à la fin des Nuées et à la fin de la Paix ; cf. Guêpes, 1282 et Paix, 1353 ; Duebner, Schol. Gr. in Aristoph., Didot, Proleg., p. X. Travaux critiques : Th. Bergk. Heliodorus grammaticus, Rhein. Mus., 1842, p. 374 ; O. Hense, Heliodoreische Untersuchungen, Leipzig, 1870. Fragments de la Colométrie d’Aristophane, éd. C. Thiemann, Halle, 1869. Travaux sur Homère, Schol. Iliad. III, 448 et V, 297 ; Hesych., Lex., Préf.
  2. Cic., Ep. ad div., l. XVI, ep. 21.